AncreL'église Saint-Georges de Guérard

L’église paroissiale Saint-Georges de Guérard est l’une des plus vastes églises rurales gothiques de Seine-et-Marne : 31 mètres de long, 19,50 mètres de large au niveau du transept, avec un vaisseau central de cinq travées, Son plan basilical au transept saillant dénote une influence bénédictine, tout à fait exceptionnelle dans la région. Il est probable que le prieuré de La Celle-dur-Morin, dépendant lui-même de l’abbaye de Marmoutiers près de Tours, qui nommait le curé desservant de Guérard depuis le milieu du XIe siècle (voir Historique de Guérard), n’a pas été indifférent à ce choix.

En effet, la construction de l’église a dû commencer au début du XIIIe siècle, au moment où le prieuré était puissant et le principal seigneur laïc de Guérard, Hugues de Châtillon, particulièrement entreprenant, tandis que la communauté paroissiale était suffisamment riche et peuplée du fait des défrichements et de la culture de la vigne pour se doter d’un tel monument. Il est d’ailleurs probable qu’elle a succédé à un ou même à deux édifices successifs et plus modestes, le précédent ayant peut-être été, selon la tradition orale, consacré par l’archevêque de Cantorbery Thomas Becket.

L’édifice actuel a souffert de restaurations successives, en particulier celle de 1850 qui a cependant évité le pire ! Il était en effet question de raser l’édifice qui menaçait ruine, pour construire une nouvelle église. Sous l’impulsion du curé de l’époque, le curé Baudoux, la municipalité choisit finalement d’abattre le clocher médiéval qui était construit à la travée du transept et qui menaçait de s’écrouler, et d’édifier un clocher-porche, de 40 mètres de haut, qui malheureusement cache le portail du XIIIe siècle mais donne à l’église une allure élancée et repérable depuis les hameaux de Guérard.

À l’intérieur, le voûtement et les piliers de la nef ont aussi été largement remaniés. Mais l’abside avec son plan polygonal, ses deux niveaux de fenêtres sans aucune division, dont certaines sont encore en plein cintre, ses contreforts extérieurs puissants à talus et ressauts, ainsi que, à l’intérieur, les voutes d’ogive élancées du chœur sont particulièrement remarquables. Quant au portail, probablement terminé vers 1240, il demeure, malgré les mutilations et adjonctions, l’un des plus intéressants du département (colonnettes, feuilles stylisées, bestiaire semi-fantastique hélas à demi-effacé par le temps). Se conjuguent donc les influences artistiques diverses de l’art champenois et d’Ile-de-France, ce qui est tout à fait logique étant donné la situation de Guérard sur les marches occidentales du comté de Champagne, à proximité du domaine royal.
Enfin, les fonts baptismaux datant de 1554, les boiseries (stalles, confessionnal ainsi que la chaire), de style troubadour, fabriquées en 1860 par un ébéniste de renom du nord de la France, et les vitraux de la même époque provenant d’un atelier de Beauvais, ajoutent au charme de l’édifice.⬆️


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